1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 10:54

Dès 9H45, le co-voiturage ayant été utilisé au maximum, nous étions 43 membres  devant la centrale de Cordemais.  

Cordemais 0030L'accueil par les  hôtesses fut très sympathique et notre groupe fut scindé en deux.  Une vidéo et deux diaporamas nous ont permis de mieux comprendre le rôle de cette centrale. Les nombreuses questions et les réponses claires et précises nous ont aidé à mieux comprendre le rôle et le fonctionnement de ce haut lieu énergétique régional.

 

Cordemais 0016

Historique de l’électricité

Cela commence en 1752 lorsque Benjamin Franklin découvre le phénomène de la foudre sur le paratonnerre. On va alors essayer de l’apprivoiser et notamment en 1859 est créée la première dynamo. La première centrale électrique date de 1879 il s’agit d’une centrale hydroélectrique construite en Suisse. Certains objets fonctionnant à l’électricité sont alors construit notamment le fer à repasser en 1882 et la première pompe à dépoussiérage en 1906. En 1899 a été construite la première voiture électrique «La Jamais Contente» qui dépassait en vitesse de pointe les 100 kilomètre par heure. Le premier réfrigérateur date de 1913. En 1946 le gouvernement français décide de réunir tous les producteurs d’électricité en une seule société c’est la naissance d’ EDF. Cette entreprise publique a pour objectif de distribuer l’électricité pour tous au même tarif. On voit alors se développer des équipements de grande importance et des centrales hydrauliques. Jusqu’en 1973 on voit les centrales thermiques se construire en France. En 1974, après le choc pétrolier, le gouvernement français décide d’accélérer le programme de construction de centrales nucléaires.

La centrale de Brennilis en Bretagne qui a été un réacteur à eau lourde a été arrêtée et est actuellement en déconstruction. Aujourd’hui les bretons ne disposent  pas de moyens de production très développés,  la plus grande partie de leur électricité provient de Cordemais.

La centrale de Cordemais

P1010885 aLa centrale thermique de Cordemais, est située à proximité de Nantes, elle est avec les centrales nucléaires de Chinon, en Indre-et-Loire, Flamanville, dans la Manche, et Civaux, dans la Vienne, l’une des principales sources d’électricité de la Bretagne. Et elle en est la plus proche. Elle est d’autant plus importante pour les Bretons qu’elle fonctionne comme une centrale d’appoint. C’est-à-dire qu’elle peut rapidement faire face à des pics de consommation en Bretagne ou en Pays de Loire, en adaptant sa production à la demande d’électricité. Cordemais regroupe, deux sites de turbines à combustion, l'un à Brennilis, l'autre à Dirinon, tous deux en Bretagne.

Elle a été reliée au réseau le 23 septembre 1970.  Elle utilise deux combustibles différents le fioul et le charbon. Elle se compose de quatre unités de production en état de fonctionner et une cinquième qui correspond  à la toute première unité de production datant de 1970 qui aujourd’hui est à l’arrêt et en cours de déconstruction. Actuellement il n’y a donc que deux unités de production qui fonctionnent au charbon et deux autres au fioul. Cela permet d’avoir une puissance installée de 2600 mégawatts. C’est la centrale thermique la plus puissante de France. Elle est  établie sur une île de 143 ha. Elle possède des silos, des parcs de stockage : trois cuves à fuel lourd de 65 000m3 chaque, et ses propres appontements pour les barges livrant les combustibles. Les deux plus grandes cheminées font 220 mètres de haut et la plus petite atteint quand même 150mètres, les deux chaudières au charbon culminent à 90 mètres.

Chaque unité de fuel à une puissance de 600 mégawatt et chaque unité charbon de 700 mégawatts. Il est à noter qu’un réacteur nucléaire de catégorie moyenne en France à une puissance de 900 mégawatts. Les futurs réacteurs nucléaires seront beaucoup plus puissants,  les prochains EPR auront une puissance de 1650 mégawatts. Par comparaison un générateur éolien actuel a une puissance de quatre mégawatts.

Les différents moyens de production vont avoir chacun leur rôle, on ne va pas utiliser de la même façon une centrale thermique, une centrale nucléaire et une centrale éolienne. Cordemais a produit en 2006  5,6 térawatts. Cela correspond à 25 % de la consommation de la population des Pays de la Loire. Sur la centrale se trouvent quatre unités de production qui possèdent chacune un transformateur élévateur. Et sur les quatre transformateurs il y en un qui modifie le courant en 400 000 volts pour le réseau très haute tension qui est utilisé au niveau national voire européen. Par contre les quatre autres transformateurs produisent du 225 000 volts pour une production à moyenne tension à destination de la région.

Le bon fonctionnement de la centrale nécessite d'importante quantité de combustible. Le fioul acheminé par voie fluviale est ensuite stocké dans des réservoirs spéciaux. L'approvisionnement en charbon s'effectue principalement par le fleuve à l'aide de barge en provenance du terminal charbonnier de Montoir-de-Bretagne. Le charbon provient essentiellement d'Australie, des États-Unis, d'Afrique du Sud et de Pologne. Le stock est déposé dans le parc à charbon Nous avons  vu ces barges lors de la visite sur l’Estuaire. Chacune  transport 1 000t de charbon. Celui-ci est vidé du bateau via des godets et acheminé vers les zones de stockage par de longs circuits de tapis roulants.

Comment ça marche ?

Le combustible est brûlé dans une chaudière. La chaleur dégagée transforme de l'eau en vapeur. Cette vapeur entraîne une turbine couplée à un alternateur, qui génère l'électricité. Elle redevient ensuite eau en traversant le condenseur, puis repart pour un nouveau cycle vers la chaudière.

1/ Le charbon est broyé et pulvérisé en poudre. Le fioul est injecté (en très fines gouttelettes) par les brûleurs dans la chambre de combustion.

2/ Le combustible brûle dans une chaudière (pouvant mesurer jusqu'à 90 m de haut). Elle est tapissée de tubes à l'intérieur desquels circule l'eau à chauffer. Sous l'effet de la chaleur, l'eau se transforme en vapeur qui est ensuite envoyée sous pression vers les turbines.

3/ La vapeur fait tourner la turbine. L'alternateur, qui lui est couplé, tourne à 3 000 tours/minute et génère de l'électricité. L'énergie électrique est ensuite injectée sur le réseau, après avoir été portée à 225 000 ou 400 000 volts à l'aide d'un transformateur de puissance.

4/ La vapeur turbinée est envoyée vers le condensateur, dans lequel circule de l'eau froide. La réaction est immédiate : la vapeur reprend sa forme liquide. Puis un autre cycle commence.

Quant à l'eau utilisée pour le refroidissement, elle est soit restituée à son milieu naturel, soit renvoyée au condensateur.

Enjeux environnementaux

EDF produit à 95 % de son électricité sans émissions de gaz à effet de serre essentiellement grâce aux centrales nucléaires, aux éoliennes et à la production hydraulique. Et pour les autres moyens de production EDF s’efforce d’optimiser au maximum les installations existantes.

Pour la centrale de Cordemais la production est travaillée en amont et en aval. Le charbon provient de plusieurs sources pour essayer de trouver le meilleur mélange afin d’optimiser la combustion de charbon ;  on fait des simulations par ordinateur est ensuite en fonction du meilleur mélange, on peut l’envoyer dans la chaudière. Autre point EDF se positionne en tant que conseiller ou expert pour faire des isolations et diminuer ainsi la consommation électrique.

Pour le transport et la distribution d’électricité il a été créé deux filiales l’une pour la distribution est ERDF, et l’autre pour le transport qui est RTE. Cette dernière société gère le réseau haute tension alors que ERDF va gérer le réseau basse tension, c'est-à-dire les relevés de compteurs et les enfouissements des lignes dans les communes.

Production

Pour satisfaire la production d’électricité y compris pendant les pics de consommation on a recours à plusieurs moyens de production tout en veillant à ne pas dépasser un certain seuil qui imposerait des coupures de courant :

Production obligatoire : Elle est constituée de plusieurs moyens de production, l’éolien, l’usine marémotrice, les centrales au fil de l’eau et les centrales nucléaires. Il existe 58 centrales nucléaires produisant environ 900 mégawatt chacune.

En cas de besoins on fait appel à des moyens flexibles telles les centrales à charbon du type de Cordemais et en cas de besoin supplémentaire on utilisera  la production avec du fioul qui est un appoint. Ensuite lorsque toutes les centrales thermiques à flammes ne suffisent plus à la demande on va utiliser des centrales hydrauliques c’est-à-dire les barrages. En effet pour ceux -ci on a une retenue d’eau c’est-à-dire une réserve d’énergie et on va ouvrir les vannes en cas de besoin d’électricité. Cela permet de pallier aux défaillances des centrales thermiques en cas de canicule ne permettant pas d’avoir un refroidissement suffisant. Il faut noter que le début de la Loire qui est d’environ 3000 mètres cube à la seconde peut descendre en cas de canicule à 300 mètres cubes à la seconde. Or les pompes de chaque unité de production ont un débit de 20 mètres cubes à la seconde. La réglementation préfectorale impose que la température ne puisse pas s’élever de plus de huit degrés entre l’entrée et la sortie de la centrale. Enfin, en dernier recours, on va faire appel aux turbines à combustion.

Il  y e a   5 en Bretagne dans le Finistère. Elles sont  pilotées par Cordemais.

Pour une centrale thermique à flamme comme celle de Cordemais le niveau de la réactivité  est de l’ordre de la demie journée. Et au niveau des turbines à combustion, il leur faut 20 minutes. Cela permet de faire face aux pics de production journaliers. En cas d’excès, il y a lieu de faire des délestages qui peuvent se produire en cas de problème de transformateur.

Dépollution.

Le but est de supprimer 90% du dioxyde d’azote. On peut utiliser pour cela de l’ammoniac sous forme gazeuse que l’on va injecter dans la cheminée ce qui va permettre une réaction chimique par oxydoréduction de est transformé l’ammoniac plus les oxydes d’azote en di azote et en eau sous forme gazeuse. Le gaz est alors conduit vers un autre système pour dépoussiérer et supprimer plus de 80% des cendres volantes. Ce système utilise l’électricité statique circulant dans des plaques métalliques alvéolées, les particules sont alors attirées par les plaques, elles ont ensuite agglomérées les unes entre elles et il suffit de taper sur les plaques avec un marteau pour faire tomber les résidus. Il y a 99,7 % de succès. Les cendres sont ensuite vendues aux entreprises de BTP pour fabriquer du béton. Le principe chimique est de supprimer 90 % de dioxyde de soufre. Pour cela on va utiliser du calcaire qui va être dilué dans de l’eau saturée pour être douché sur les fumées. Le mélange entre le dioxyde de soufre et le calcaire va créer du sulfate de calcium qui est du gypse, lui-même étant la matière première du plâtre qui est vendu à des entreprises. Les fumées sont alors renvoyées dans l’atmosphère.

La dépollution n’est pas totale,  il reste du CO2  qui pour l’instant n’est pas capté. Il existe un prototype de captage sur la centrale du  Havre qui, s’il fonctionne convenablement, sera installé à Cordemais dans un avenir pas trop lointain.

A 12H30  après avoir répondu au questionnaire (certains ne l’ont pas fait car ils baillaient - sinon plus-  durant les commentaires… voulez vous des noms ???), nous  avons rallié le restaurant du golf de Savenay  (le tee Gourmand) où Gonzague nous avait organisé un excellent déjeuner.

Voici le petit  mot d’Eric :

Chers amis,

 

Comme d’habitude, je vais vous donner quelques nouvelles concernant Passion’Nantes.

 

Il n’y aura aucune visite en avril puisqu’il y a les congés scolaires du 9 avril au 8 mai.

 

Pour le mois de mai, nous vous avions annoncé une journée à l’hippodrome, mais le calendrier des courses a subi quelques modifications et c’est en octobre que nous vous convierons à une découverte du monde hippique nantais.

 

A la place, ce sera le 17 mai, nous irons découvrir la région du Cellier à moins d’une surprise de dernière minute pour laquelle nous attendons un contact très prochain.

 

Ensuite, comme décidé à l’unanimité au cours de notre dernière AG, nous aurons le plaisir de recevoir nos épouses le 6 juin. En principe cela devrait se passer à Nantes.

 

Maintenant, je veux remercier Dominique Pineau Valencienne qui nous a introduit auprès des responsables de la Centrale de Cordemais et permis cette très intéressante visite.

 

J’ai aussi le plaisir d’accueillir au sein de PN : Bertrand de Trogoff et François-Xavier Pillet

 

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Merci à tous et bon appétit !

 

A la sortie du restaurant quelques fanatiques de golf regrettaient de ne pas avoir le temps de faire un parcours ou d’aller saluer son bateau  à Cordemais…

Liens hypertextes (clic gauche ou CTRL + Clic gauche maintenu sur le texte choisi)

Centrale de Cordemais

Visite virtuelle

Avez-vous bien écouté ou bien lu ??? Questions/réponses  

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Agenda des prochaines visites

mar 16 jan 2018 Abbaye de Melleray  

mar 06 fév 2018 Mesquer

mar 13 mars 2018 ICO Institut Cancérologique de L'Ouest

jeudi 12 avril 2018  Musée des Arts

mer   06 juin 2018 Le Pouliguen

 

 

 

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